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“i am not permanent, and the only thing keeping me dry”


feat. leighton meester ; crédit @blamon

⊱ NOM : fitzgerald. ⊱ PRÉNOM : jessie, prénom au choix. ⊱ ÂGE : vingt-sept ans. ⊱ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : date au choix, à bishop hills. ⊱ NATIONALITÉ : américaine. ⊱ EMPLOI : au choix. ⊱ STATUT SOCIAL : fiancée. ⊱ CARACTÈRE : impliquée ; sérieuse ; ordonnée ; dynamique ; naïve, romantique ; rancunière ; garce ; ambitieuse ; indécise ; franche. ⊱ GROUPE : city blues.

jessie est née et a grandi dans une famille très influente de bishop hills, elle n'a jamais manqué de rien, pas même de la présence de ses parents. à vrai dire, beaucoup peuvent lui envier son enfance, et il est rare que les parfaites photos de la famille fitzgerald ne cachent d'épais secrets. ☆ elle a cependant une sœur aînée, avec qui elle n'arrive pas à s'entendre ; elles ont souvent été en concurrence l'une par rapport à l'autre, que ce soit sur le primaire plan de la beauté, ou sur d'autres plus sérieux, comme leurs ambitions respectives ☆ la famille a toujours été une grande valeur pour les fitzgerald et pour jessie également ; ainsi quand sa cousine tombe enceinte alors qu'elle n'a que 21 ans, jessie se met rapidement en tête de l'aider et de faire accepter cette condition à toute la famille ☆ à l'époque en couple avec silas, elle découvre cependant que c'est de lui que sa cousine est enceinte, et que des mois durant, c'est avec de nombreuses autres filles qu'il passait le plus clair de son temps, si silas était hors de portée de sa rancœur, sa cousine en a largement payé le prix et aujourd'hui, elle n'a plus aucun contact avec jessie qui ne sait même pas ce qu'est devenu le bébé de celle-ci ☆ c'est auprès du frère cadet de silas qu'elle a trouvé le réconfort dont elle avait besoin, de simples connaissances, ils sont devenus amis : tous les deux liés par le malheur et la colère contre silas, ils sont tombés amoureux ☆ aujourd'hui, elle est fiancée avec celui-ci et leur mariage est prévu dans quelques semaines : ce qu'aucun des deux n'avait prévu, c'était que ce mariage n'arrive aux oreilles de silas qui décide de revenir en ville ; entre rancœurs communes et vieux souvenirs, le mariage des deux tourtereaux risque d'être bien secoué.

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Jessie,
quand tu liras cette lettre, je serai bien loin - heureusement. Ça fait un peu romantisme à deux balles, mais je pense que c'est mieux de dire ce genre de choses avec des mots plus que des paroles. Je suis parti, j'ai quitté Bishop Hills, et je ne sais franchement pas quand je reviendrai. Je crois que j'ai besoin de prendre l'air, de m’aérer, et que toi, tu as besoin de passer à autre chose... Après avoir lu ce qui suit, je pense que ce ne sera pas bien compliqué pour toi de me détester, et donc de m'oublier.

La lettre s'était poursuivie sur quelques lignes, que Jessie avait commencé à appréhender au fil de sa lecture. Et puis finalement, elle n'avait pas été si longue que ça ; ça lui avait crevé les yeux à de nombreuses reprises. Silas ne faisait pas partie des grands romantiques de cette planète et dans cette lettre encore, il n'avait mis aucune poésie pour mâcher ses mots. Il était déjà à des kilomètres de Bishop Hills, à l'instant où ses yeux dérivèrent sur les dernières lignes écrites à la va vite, au moment où les vérités qu'il avait si longtemps gardées, éclataient au grand jour. Et bizarrement, l'espace d'un instant, l'amertume fut remplacée par un brin de reconnaissance. Envers lui. Il lui avait fait découvrir une facette de la vie qu'elle n'aurait jamais cru connaître, les défauts de l'existence dans ses plus grands travers : l'égoïsme, le mensonge. Et les aspérités les plus exceptionnelles de la vie, chaque instant passé avec lui.

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« C’est une blague ? » Elle venait d'ouvrir la porte, avec un sublime sourire de circonstances plaqué sur son visage ; probablement qu'elle avait passé une bonne partie de son après-midi à attendre quelqu'un d'autre. Car non, dès qu'elle vit Silas sur le pas de la porte, ce magnifique rictus joyeux disparut à la seconde. Et voilà ce qu'elle trouvait à dire. En même temps, face à la silhouette nonchalante de son ex petit-ami, elle ne voyait pas quoi dire d'autre. Il n'y avait rien d'autre à dire. « Que c'est romantique, vous vivez ensemble. » Son ton moqueur eut pour effet immédiat de réveiller ces vieilles colères qu'elle tentait tant bien que mal d'enterrer au fin fond de son passé, de ces souvenirs douloureux qui devaient stagner, encore, jusqu'à l'oubli. Elle fit mine de lui claquer la porte au nez, sans rien ajouter d'autre qu'un regard assassin, mais il la retint, passant même le seuil de celle-ci pour pénétrer dans la maison. « Aux dernières nouvelles, cette maison appartenait à ma famille. Je suis venu voir mon frère. » Il referma la porte derrière lui, s'exposant probablement à de grands dangers : autant en public Jessie n'oserait jamais faire la moindre esclandre, autant, entre les murs de sa maison, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, voire même assassiner Silas avec un couteau de cuisine et découper son corps. « Tes dernières nouvelles sont périmées alors. A nos fiançailles, nous avons mis la maison à notre nom. Tu n'as plus rien à faire ici. Que ce soit dans cette maison, ou dans cette ville. » Son ton était sec, tranchant, et il ne put que ricaner, inspectant les alentours pour voir ce qui avait changé. « Je suis venu en paix. Célébrer le mariage de mon petit frère et de ma petite amie. » Elle s'approcha rapidement de lui. « Ex. Tu te souviens pas de comment ça s'est terminé ?! Probablement parce que tu n'étais pas là ! Ni ton frère, ni moi n'avons daigné te prévenir pour notre mariage, comment tu le sais ? » La curiosité avait repris le dessus sur le flot de ses paroles enragées, et elle regretta bientôt de s'égarer autant. « Je suis un grand fan de twitter, sympa ta photo de profil. » Elle plissa les yeux, agacée, ouvertement énervée ; ce qui le fit s'amuser encore plus de la situation. « Alors ? Me dis pas que t'as fait un transfert parce que je te manquais. » La réaction de Jessie ne se fit pas attendre, elle le frappa violemment à l'épaule, le repoussant vers la porte. « Casse-toi ! Sors de chez moi ! Et ne crois pas que tu puisses te pointer à MON mariage, espèce de tocard ! » Ces femmes, toujours aussi incompréhensibles. Il sortit malgré tout, alors qu'elle avait brusquement ouvert la porte. Il était bien le seul à pouvoir éveiller un tel feu de colère, un tel flot de rancœurs en elle. A vrai dire, c'était à chaque fois qu'elle pensait à lui, qu'il parlait, qu'il lui faisait face. L'air de rien, alors qu'elle, elle n'arrêtait pas de s'interroger sur ce qu'ils auraient pu connaître, si les choses avaient été différentes.