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“Goodbye everybody, I've got to go, gotta leave you all behind and face the truth”


feat. Penelope Cruz ; crédit @tumblr

⊱ NOM : Casanuava. ⊱ PRÉNOM : Louisa Marla. ⊱ ÂGE : vingt-huit ans. ⊱ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : le vingt décembre à Barcelone. ⊱ NATIONALITÉ : espagnole. ⊱ EMPLOI : jouranliste. ⊱ STATUT SOCIAL : veuve. ⊱ CARACTÈRE : indépendante, déterminée, égoiste, jalouse, infidèle, sauvage, extravertie, futée, passionnée, maternelle. ⊱ GROUPE : walk away.

⊱ QUEEN : another one bites the dust. ⊱ METALLICA : fade to black. ⊱ LENNY KRAVITZ : fly away. ⊱ THE POLICE : Roxanne. ⊱ JACK JOHNSON : traffic in the sky.

bien qu'elle atteigne presque la trentaine, Lou se comporte encore comme une adolescente, fumant, buvant et flirtant sans vergogne ⊱ ses parents ont divorcé lorsqu'elle était très jeune. elle a vu sa mère passer d'homme en homme sans jamais se poser, ce qui explique probablement son côté volage. ⊱ elle a toujours été éprise de liberté, bien qu'enfant sa mère l'ait sévèrement cadrée ⊱ elle a passé sa jeunesse à Barcelone, dans un pensionnat féminin privé. la seule chose qui en soit ressorti est une bisexualité totalement assumée ⊱ elle a reçu une éducation très complète, elle adore dessiner ce qui attire son regard ⊱ elle pleure très fréquemment sans raison particulière. c'est pour elle un moyen de dégager son trop plein d'énergie ⊱ elle maîtrise à la perfection la moue cajoleuse qui lui permet d'obtenir tout ce qu'elle veut. elle est généralement composé d'un penchement de tête sur le côté et de battements de cils ⊱ elle parle souvent toute seule, et se met également à chanter à n'importe quel moment. c'est son moyen le plus efficace de ne jamais se sentir seule ⊱ bien qu'elle soit très indépendante, elle est extrêmement possessive. elle ne supporte pas que l'on s'éloigne d'elle, c'est toujours à elle de s'éloigner la première ⊱ elle peut passer des jours sans manger et à l'inverse grignoter sans arrêt pendant une période plus ou moins longue ⊱ elle est claustrophobe, rien que l'idée de se retrouver enfermée ou ligotée peut déclencher une crise d'angoisse ⊱ elle est très puérile et lunatique ⊱ elle est allergique au chocolat.

⊱ LA VIE DE NOMADE, DE "ROADTRIPER", QU'EST CE QUE ÇA REPRÉSENTE POUR TON PERSONNAGE ? La route, la vie en solitaire, l'aventure... tout ça ne me rebute pas. Les nouvelles expériences et découvrir des nouveaux horizons, c'est ça mon dada. C'est pourquoi j'ai choisi le métier de journaliste, les voyages me passionnent.Si j'ai entamé ce road trip, c'est avant tout pour moi, bien sûr. J'avais besoin de changer d'air, de m'éloigner de mon train-train morne et ennuyeux. Evidemment, j'en profite pour joindre l'utile à l'agréable. Appareil photo en main, je mitraille chaque escale pour à mon retour publier un carnet de voyage que je sais par avance intéressant. Après ça, j'aurai peut être encore quelques années durant lesquelles mes pulsions de libertés seront encore présentes, puis je pense (j'espère) que je me calmerai et arriverai à me poser. Enfin, on ne sait pas ce que la vie nous réserve n'est-ce pas ?

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♣ Je crois que tu te rappelles que les bons souvenirs alors quand tu regardes en arrière, regardes-y à deux fois.


La vie est une garce, personne ne peut en douter. Qui a déjà vécu le bonheur pur pendant plus d'une heure ? Pour un bon moment, deux mauvais nous tombent systématiquement sur le coin du nez. C'est comme ça, le mauvais oeil disent certains, moi je dis la vie. La mienne n'échappe pas à la règle, des hauts et des bas, mais quand j'y regarde plus attentivement, il y a quand même bien plus de bas. On a pas l'impression qu'il nous arrive autant de crasses, pourtant c'est la réalité. Retournez en arrière, concentrez vous sur les moments importants de votre vie et dressez une check list. Alors ? C'est à chier pas vrai ? Vous pouvez toujours vous dire que maintenant tout va bien, personne n'est dupe. Soyez attentif, ça fait tellement longtemps que vous attendez une promotion, votre mec ne vous a toujours pas demandé en mariage après six ans de relation, votre meilleure amie baise avec l'ex que vous aimez toujours. Vous avez le droit d'avoir des envies de suicide, personne ne vous en veux réellement même si on vous regarde de travers quand vous prenez des anti-dépressifs. Et surtout dîtes-vous bien qu'il y aura toujours quelqu'un de plus malheureux que vous.
Moi par exemple. 

♣ Y’a déjà assez de conneries dans le monde pour que j’en rajoute.


« Lou, viens là chérie. Maman doit te parler. » Je me suis levée d'un bond, puis j'ai reculé jusqu'à ma mère sans quitter la télé des yeux. A l'écran, Phoebe Halliwell embrassait Cole Turner avec passion. Je ne pouvais pas détourner mon regard du couple, mourant d'envie de connaître ça un jour. L'amour, le vrai, celui dont est est sûr qu'il durera pour toujours. Ma mère m'a prise par le bras et m'a assise doucement sur ses genoux. Elle a entrepris de me coiffer d'un geste tendre. Je me suis laissée aller tout en surveillant les mouvements de la sorcière de la télé. « Chérie, j'ai une grande nouvelle à t'annoncer. Est-ce que tu m'écoutes. » « Hmmm. » « S'il te plaît Louisa, c'est important. Eteins la télé. » Je me suis exécutée en soufflant bruyamment. J'allais rater la fin de l'épisode. Puis je me suis tournée vers ma mère sèchement pour lui montrer que Charmed n'attendait pas. Elle ne s'en est pas préoccupée et m'a dit : « Bébé, j'ai rencontré un homme qui me plaît beaucoup et je voudrais que tu le rencontres. J'ai besoin de ton approbation avant de le présenter à ta soeur. » Je me suis figée. J'avais beau n'avoir que dix ans, je n'étais pas naïve, je savais bien que maman avait quelques aventures, mais aucune n'avait été assez sérieuse pour qu'elle ne nous en parle. Celui-là devait vraiment être spécial. Comme la bonne petite fille que j'étais, j'ai hoché la tête en signe d'approbation tandis que ma gorge se nouait. Et s'il ne me plaisait pas cet homme ? Faudrait-il que je sacrifie mon bonheur pour celui de ma mère ? Papa nous avait quittées quand maman lui avait annoncé la prochaine naissance de Siobhàn. J'ai appris à vivre avec, j'ai été forte et je m'étais habituée à vivre sans figure paternelle. A présent, maman voulait m'en imposer une et je ne savais pas si c'était une bonne chose.

♣ - Ça fait chier ! Réaliser que tout ce à quoi on a pu croire, finalement c’est des conneries. Ça fait chier.
- De quoi tu parles ?
- Oh tu sais, le destin, les âme-sœurs, le grand amour, tous ces contes de fées ça ne veut rien dire.


Il m'avait plus finalement le nouveau mec de ma mère. Et plus important, il lui plaisait à elle. Ils s'étaient trouvés comme on dit, comme Phoebe et Cole. Et comme Phoebe et Cole, ils se sont séparés. Ca a dévasté maman tout comme la rupture de mon couple phare m'avait dévastée. Comment voulez-vous que les enfants grandissent avec une bonne vision de l'amour. Rien n'est éternel et surtout pas ça. On nous dit de tendre l'autre joue si on nous tape sur l'une et d'aimer son prochain, mais c'est que des conneries. Si on suit ça, on finira SDF ou seul au fond d'une cave. Maman était en pleine dépression depuis que ce salaud l'avait quittée pour une blonde aux gros seins. Ca allait faire trois mois maintenant, et comme si ça suffisait pas, j'étais en pleine crise d'adolescence. J'avais quatorze ans et demi et je m'en croyais seize. Mes copines et moi, on se faisait la bise pour se dire boujour "comme les grands" et on rêvait de mini-jupe et de piercing. Un jour, une fille de notre classe est arrivée avec deux trous à chaque oreille et tous les garçons ont commencé à lui tourner autour. Je m'en souviens bien de ça, c'est ce qui avait déclenché ma rebellion. Je voulais que les mecs me regardent comme ils regardaient cette pute de Cintia. Pas pour l'amour, j'emmerde l'amour, mais juste pour être au centre de leur attention. Juste pour pouvoir dire que les gens m'envient. Mais comme j'avais des bonnes notes, personne n'a voulu me voir comme une fille bonne et rebelle. Alors je suis devenue celle que je suis encore aujourd'hui, excellente élève, présidente de cinq associations estudiantines, déléguée aimée et respectée. Maman m'a envoyée dans un pensionnat pour que je ne perde pas de vue mes objectifs de grandeur. Au lieu d'y trouver une filière passionnante, j'y ai trouvé Irène, qui m'a fait vivre mes premiers émois. Ce n'était qu'une expérience, je l'ai quittée sans regret lorsque je suis partie à Paris pour ma dernière année d'étude.

♣ - Oh... Me dis pas que tu crois à ces trucs là.
- J’te parle d’amour là, pas du Père Noël.


Il faut bien que ça arrive, j'ai fini par rencontrer un mec bien. Il avait l'air de bien m'aimer même si je sortais d'une espèce de couvent. Je me suis assise à côté de lui. Il n'a pas eu l'air surpris. C'était en anglais, la prof était toujours à côté de la plaque donc on a commencé à discuter. Puis le sujet de l'amour est arrivé. Lui ne comprenait pas mon point de vue, il croyait en l'âme soeur, au romantisme et en tous ces trucs que je considérais comme de la foutaise. On a fini par déjeuner ensemble sous les regards moqueurs de mes nouvelles amies qui m'avaient déjà cernée. Je les entends encore "Lou est trop bien pour tous les garçons sauf pour Charles". Charles, c'était son prénom, mais je l'appelais Charlie parce que je trouvais ça plus cool, ou moins ringard c'est selon, comme je lui avais demandé. Il était intelligent, gentil et doux, tout en étant taquin et drôle. Et aussi -je ne l'avouerai jamais à voix haute- il était très beau. Et un jour ça m'est tombé dessus, comme une pierre. Ce que tout le monde avait compris bien avant moi, ce que je m'évertuais à éviter. Je suis tombée amoureuse de Charlie. C'est également à cette époque que m'est venue ma passion subite pour le journalisme. Je me suis rapidement éprise de ce métier que je pensais libre de toute contrainte et qui me mènerait à l'autre bout de la terre.

♣ - Qui me dit que tu vas pas te réveiller un beau matin et vouloir que ça s’arrête ?
- Ça je peux pas te le promettre, personne le peut.


Je suis donc entrée dans une grande école parisienne. Je vivais avec Charlie d'amour et d'eau fraiche dans un charmant duplex au coeur de la capitale française. Mes études se déroulaient à la perfection, tout comme les siennes. Nous avons décidé de nous marier un peu après mes vingt-cinq ans. J'aurais pu appeler ça un conte de fée s'il n'y avait pas eu l'accident. Il rentrait en métro comme d'habitude, quand la rame a déraillé. Il était tard quand l'hopital m'a appelée. Je m'en souviendrai toute ma vie de ce coup de fil. Assise en tailleur sur le tapis du salon, je rédigeais un article pour un de mes cours. Le téléphone a sonné, j'étais tellement concentrée sur mon devoir que j'ai mis du temps à répondre. Une voix faussement compatissante m'a prié de venir à l'hopital le plus rapidement possible, quelque chose s'était passé. J'ai débarqué dans le hall décoiffée et mal habillée. On m'a conduit à la chambre de mon mari juste à temps pour que je puisse entendre son dernier « Je t'aime Lula. » J'ai émi un bruit affreux, un rire mouillé dégoutant. Lula était le surnom qu'il me donnait depuis que Saez avait sorti son dernier album. Lula, cette fille libre et indépendante. Il a toujours été persuadé que je m'envolerai un jour sans lui dire au revoir. Il avait tort, c'est lui qui est parti sans prévenir.

♣ C’est exactement là que je voulais en venir, qu’est ce que ça signifie l’amour, vous le savez ? Et vous ? Quelqu’un le sait ? Si on m’offrait cette carte monsieur, je la boufferais. Ce sont ces cartes, les films et les tubes de l’été qui sont à blâmer pour ces mensonges, ces chagrins, tout le reste.

J'ai obtenu mon diplôme à la fin de cette année-là. Je n'ai jamais été du genre à m'appitoyer sur mon sort, ce qui doit arriver arrive, on y peut rien. Ma période de deuil terminée (trois jours) j'ai repris le fil de mes études sans m'occuper des regards désolés de mes camarades. Je n'avais pas besoin de leur pitié. Mon cursus terminé, je me suis envolée pour New-York, des illusions plein la tête. Je devais m'éloigner de Paris où tout me rappelait lui. On m'a d'abord engagée comme pigiste dans un canard, avant de me bombarder rédactrice. J'ai commencé mon périple à travers les Etats-Unis il y a deux mois, un voyage rémunéré par le journal quand j'ai présenté la chose comme étant un " projet prometteur " qui rapporterait sûrement beaucoup. Je suis arrivée à Bishop Hills il y a à peine quelques jours, je ne sais pas encore pour combien temps, mais l'endroit est ressourçant et inspirant, je pourrais bien m'y attarder.

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far away from home

⊱ TON PSEUDO : NORTHERN.DOWNPOUR. ⊱ TON PRÉNOM : Nathalie. ⊱ TON ÂGE : dix-neuf ans. ⊱ FRÉQUENCE DE CONNEXION : 6j/7. ⊱ TON AVIS SUR LE FORUM : j'adore le contexte et le design est magnifique ! ⊱ OU L'AS TU TROUVÉ ? : sur Bazzart. ⊱ UNE ULTIME BAFOUILLE : apoioizuy.