Mona Dolores Fairbanks

“c'est le temps de l'amour, le temps des copains et de l'aventure.”

feat. Astrid Bergès-Frisbey ; crédit @tumblr

⊱ NOM : FAIRBANKS ⊱ PRÉNOM : Mona Dolores ⊱ ÂGE : dix neuf ans ⊱ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 18 février 1993, bishops hill ⊱ NATIONALITÉ : Américaine ⊱ EMPLOI : étudiante ⊱ STATUT SOCIAL : célibataire ⊱ CARACTÈRE : mutine ; désinvolte ; idéaliste ; fragile ; sensible ; espiègle ; spontanée ; introvertie ; discrète ; secrète ; ouverte ; charmeuse ; rêveuse ; optimiste ; susceptible ; impulsive ; patiente; entière, tête en l'air ; naturelle ; simple ; détachée. ⊱ GROUPE : city blues

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let's hit the road, jack

⊱ The doors : my wild love ⊱ The specials : ghostown ⊱ The sonics : have love will travel ⊱ Velvet Underground : candy says ⊱ George Baker : little green bag.

addict au coca-cola, elle en boit chaque matin comme d'autres boivent leur café ou leur jus d'orange ⊱ elle mâchouille systématiquement un chewing-gum ⊱ dès qu'une idée lui vient en tête, que quelque chose la tracasse ou que sais-je, elle note le tout sur un petit calepin qu'elle essaie d'avoir en permanence sur elle ⊱ dans ses moments de tristesse ou de stress intense elle ressort son doudou soigneusement gardé et la câline telle une enfant ⊱ dans la rue elle s'amuse à écouter le début des conversations et à en imaginer la fin ⊱ elle traverse en ne marchant que sur les bandes blanches ⊱ possède des vinyls des années 60 - 70 que sa mère lui faisait écouter quand elle était petite et en écoute au moins une fois par jour ⊱ collectionne différents objets venus de différents pays que les voyageurs lui ont donné avant de repartir de Bishops Hill⊱ quand les beaux jours reviennent elle grimpe sur le toit de sa maison et s'y allonge accompagnée d'un bon bouquin ⊱ se mordille souvent la lèvre inférieure, comme ça, sans raison apparente.

⊱ LA VIE DE NOMADE, DE "ROADTRIPER", QU'EST CE QUE ÇA REPRÉSENTE POUR TON PERSONNAGE ?

Depuis dix neuf ans, il n'est pas rare de croiser des hommes, des femmes de tout âges, tout horizons, qui viennent faire une halte, plus ou moins longues, dans sa ville natale. De road trip, jamais elle n'en a fait, mais indirectement, ils font partis de son quotidien. Résignée à rester ici encore quelques temps, ces voyageurs inconnus sont une fenêtre vers l'extérieur et sans pour autant les jalouser, elle les envie. Sillonner les routes parait bien plus excitant que sa vie à Bishops. Un jour peut-être se lancera-t-elle dans cette folle aventure, seule ou accompagnée. Mais l'heure n'a pas encore sonné et elle n'est pas du genre à s'empresser. Se serait, certes, une belle expérience mais ce n'est pas un de ses rêves. Si l'opportunité se présente, tant mieux mais pour le moment, il semblerait que l'heure du départ ne soit pas encore arrivé et ceci ne semble pas la déranger. Si tel est son destin que de s'en aller, elle s'en ira forcément un jour ou l'autre.

just a simple kind of man

Je suis née à Bishops Hill, et bien que j’espère ne pas y mourir, j’ai toujours apprécié cette ville. Mes parents se sont rencontrés ici, dans un café qui depuis a mis la clé sous la porte. C’était en 1988 et mon père s’était pris d’une passion mordante pour le baby-foot. Avec ses copains, ils formaient un petit clan dont Chuck Rusty était le leader, d’où le nom Les Rusty’s. Ce dernier mourut quelques années plus tard, frappé par la foudre, et ce fut la fin du gang. Tous les vendredis soirs, ils allaient au café, vêtus de leur cuir et dès lors le tournoi commençait. Durant des heures, ils jouaient du poignet, en buvant bières sur bières servies par la vieille Donna, jusqu’à ce qu’ils n’en soient plus capables et rentraient ronds comme des queues de pelles. Sauf que Donna pris finalement sa retraite et lorsque Billy, mon paternel, vît débarqué la fringante Judy dans son jolie tablier, portant de son frêle bras le plateau des cinq bières, il en tomba raide dingue. Dès lors, ils ne quittèrent plus cette ville et cinq ans plus tard, je vins au monde.

Judy avait de grandes aspirations que mes libéraux de grands parents lui avaient mis en tête depuis sa naissance ; des désirs de voyages, de découverte du monde. L’Amérique des années 60. Des aspirations qu’elle vit s’envoler lorsque par amour elle décida de se transformer en ménagère parfaite et soumise. Mes grands-parents n’ont jamais aimé mon père et lorsque je leur rends visite, ils n’oublient jamais de préciser qu’il a été pour ma mère un élément destructeur, tout comme l’ont été « les capitalistes pour ce monde » dixit mamie. Et puis un jour, Billy est parti. Avec Renée. A Chicago. Il m’a rendu visite quelques fois ici, m’a montré des photos de lui, de ses enfants –mes demis frères- en me promettant de me faire venir là-bas une ou deux semaines pendant les vacances. Grâce à mon paternel, j’ai appris à ne plus rien attendre. Un mal pour un bien, dirons-nous. Je vis à présent seule avec Judy et ses rêves brisés. Je pense à lui demander un dollar à chaque fois qu’elle maudit mon père, ce « briseur d’âme » et ainsi peut-être pourrais-je me payer une nouvelle garde-robe à la fin de la semaine. En attendant, elle aligne les cigarettes en jalousant tous ces voyageurs qui s’arrêtent dans notre Bishops en espérant secrètement que l’un d’eux vole à son secours, l’arrache d’ici et l’emmène loin. Mais vous savez, à côté de ça, c’est une bonne mère. Elle essaie de me donner tout son amour, elle subvient à mes besoins en travaillant comme une forcenée dans un magasin de prêt-à-porter et en louant notre chambre d’ami à des visiteurs venus d’autres contrées. Mais je crains qu’elle ne soit psychologiquement atteinte par sa tristesse. Le rapport qu’elle entretient vis-à-vis de moi m’effraie ; je suis pour elle sa seule attache et au lieu de n’être que sa fille, je me dois d’être son amie, sa confidente et sa compagne, supporter ses problèmes et ne pouvoir lui expliquer les miens. Si par malheur je décidai de sortir un soir où elle comptait sur ma présence pour lui remonter le moral, je me retrouverai à devoir gérer une crise d’hystérie maternelle épouvantable. Heureusement, ses états, ses sautes d’humeur n’influent quasiment pas sur ma vie personnelle, je ne sais de qui je tiens cette capacité à me détacher des situations mais qui que tu sois, je t’en remercie bien que tu m’aies fais un cadeau empoisonné. Entretenir des relations, amicales ou amoureuses, lorsque tu montres des signes de détachement complet n’est pas chose facile. Amicalement, passe encore, et j’ai quelques rares bons amis dans le coin mais sentimentalement, ça tient du miracle. Par conséquent –revenons-en à ma mère- pour le moment, hors de question de quitter Bishops Hill tant qu’elle n’ira pas mieux.

far away from home
⊱ TON PSEUDO : kikaz ⊱ TON PRÉNOM : alexandra. ⊱ TON ÂGE : 19ans. ⊱ FRÉQUENCE DE CONNEXION : 4ou5j/7. ⊱ TON AVIS SUR LE FORUM : très beau forum graphiquement parlant et j'aime beaucoup ce concept du road trip! ⊱ OU L'AS TU TROUVÉ ? : sur bazzart ⊱ UNE ULTIME BAFOUILLE : nope