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 ★ leave the rest unspoken (reese & eliezer)

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L. Reese Tragger
L. Reese Tragger




MILES PARCOURUS : 104
ROADIEN DEPUIS LE : 06/05/2012
TON AVATAR : ginnifer goodwin.
CRÉDITS : compulsive need (avatar), tumblr (gifs), lady gaga (lyrics).

GIVE ME YOUR HAND

ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans.
AMOUREUSEMENT : divorcée, depuis peu, mais c'est compliqué.
ARRIVÉE : la côté ouest, l'image d'une nouvelle vie, le soleil d'un avenir plus plaisant et une toute nouvelle mer.
SES GRANDES ÉTAPES : elle, lui, eux ; toutes ces rencontres, le grand canyon, les grands déserts, les rocheuses et même ces motels miteux, la vie tout simplement.

ROAD PLAYLIST : glee cast don't stop believin' ✘ adele hometown glory ✘ lionel richie hello ✘ birdy shelter ✘ adele don't you remember ✘ florence and the machine never let me go ✘ louis armstrong april in paris ✘ des'ree kissin' you ✘ lady gaga born this way ✘ regina spektor us ✘ billie holliday it had to be you ✘ norah jones come away with me.


MessageSujet: ★ leave the rest unspoken (reese & eliezer)   ★ leave the rest unspoken (reese & eliezer) Icon_minitimeSam 12 Mai - 23:52


“CHAPTER I, LEAVE THE REST UNSPOKEN
and i don't know which path to take."
♪ ♫ ♩

Pas de travail avant ce soir. Jamais Reese, au cours de ses journées déjà passées ici, à Bishop Hills, n’aurait pu imaginer qu’une telle nouvelle lui sape autant le moral. Comme si elle avait furieusement besoin de bouger, de faire quelque chose, de travailler. Etre sur ses jambes, agir, s’occuper l’esprit avec n’importe quoi pour chasser tous les parasites nichés dans son esprit. Beaucoup trop. Le plafond de cet appartement qu’elle connaissait à présent par cœur, semblait la fasciner, alors que malgré toute sa motivation, son envie de s’aérer, son besoin de s’agiter, elle ne parvenait pas à quitter les draps du lit improvisé où elle dormait. Confortable, malgré tout. Elle soupira en entendant du bruit au rez-de-chaussée, manquant de sursauter : d’après ce que Poet lui avait dit, elle faisait partie des rares femmes chanceuses évitant les nausées matinales au cours du premier trimestre, ce qui lui permettait d’être encore – presque – tranquillement allongée dans son lit et non pas la tête plongée dans la cuvette des toilettes. Chanceuse… elle ne savait pas réellement si elle pourrait utiliser cet adjectif pour se qualifier. Peut-être. Peut-être qu’elle était chanceuse ouais, mais qu’elle cherchait à prouver l’exact contraire dans toutes les actions qu’elle entreprenait : comme partir de chez elle comme une voleuse, juste après avoir eu une déclaration pour le moins enflammée de son ex mari. Non, non. Il l’avait mérité, il l’avait trompée après tout ! Mais ce bébé, apparu comme par magie alors qu’ils avaient tant essayé, comme un signe que le ciel lui envoyait pour qu’elle fasse demi tour et revienne à Philadelphie auprès de son homme ? Barf, elle n’était pas croyante. Et puis… Eliezer, le seul autre homme qui ait pu compter. Furtivement. Intensément, à en croire les dommages qui demeuraient encore à son esprit. Celui qui lui avait brisé le cœur, sans réellement le savoir probablement. Encore un signe pour lui dire ‘rentre chez toi ma pauvre fille’. Peut-être. Au milieu de tout ça, il y avait Poet, qui, malgré tout, était un sacré poids qui faisait pencher la balance en faveur du côté qui indiquait ‘tous les gens ne sont pas des pourris, peut-être que je pourrais découvrir ça de l’autre côté du pays’ ou ici à Bishop Hills. Elle soupira une nouvelle fois, remarquant que son réveil indiquait déjà sept heures : plus matinal qu’elle, ça n’existait pas si ce n’est sa colocataire improvisée du moment ! Elle rejoignit la salle de bain, s’y enfermant après un bref sourire adressé au réflexe regard inquiet de son amie : probablement que, comme un mari était censé le faire, elle surveillait si la jeune femme ne tombe pas dans les vapes à cause d’une bouffée de chaleur, d’une quelconque contraction prématurée ou quoique ce soit d’autre. Ce n’était pas comme si elle était enceinte jusqu’au cou… Juste un peu. Assez pour avoir été obligée de le dire à son employeur temporaire qui, elle le savait bien, à chaque fois qu’elle l’approchait, soupçonnait qu’elle ne demande un jour de congé pour se reposer : elle était plus coriace que ça, malgré tout. Enfermée dans la salle de bain, elle entreprit pourtant de s’examiner sous toutes les coutures, notamment celle de son tour de taille. Qui commençait définitivement à se démarquer du reste. Elle pinça les lèvres, en remarquant cette redondance dans son bas ventre, avant de masquer le tout en s’habillant : ça ne se voyait pas tant que ça et encore moins avec son bas de jogging caleçon, et son pull ample. Elle avait prévu d’aller faire une balade, sortir sa tête de cet appartement, bien qu’il ne soit au fond, pas le lieu dit de tous ses soucis.

« Tu es sure de ce que tu fais ? » Un thé et quelques tartines plus tard, Poet n’avait pas mis longtemps à découvrir toutes les idées que Reese avait dores et déjà en tête : envers et contre tout, elle se considérait certes enceinte, mais pas alitée pour autant et c’est sans se cacher que la jeune brunette avait levé les yeux au ciel. Il y avait quand même une grande différence entre un certain déni de grossesse et le fait de vivre normalement et la jeune femme estimait d’ailleurs, que de longues journées de travail passées à tourner entre les tables avec un plateau, équivalaient à largement plus de fatigue qu’une petite balade, dans quelque forêt, champ ou autre endroit de nature que ce soit. « Tout ira parfaitement bien. C’est pas comme si Bishop Hills était perché en montagne. Je vais juste faire un tour, maman. » Elle ricana légèrement suite à ses paroles, finissant d’attraper ses affaires, avant que Poet ne la retienne à nouveau. « Prends ma voiture, j’en aurais pas besoin. » Elle se prit à hésiter quelques instants, avant de finalement accepter, dans un léger sourire. Au moins, ça prouvait que la blonde n’avait aucune crainte possible à l’idée que Reese ne s’enfuie loin d’ici avec sa voiture : c’était plutôt une bonne chose, une preuve de confiance comme elle le faisait si souvent. Et d’ailleurs, à chaque fois, Reese se disait qu’elle ne parvenait probablement pas à assez bien renvoyer l’ascenseur à son amie. « Et ils ont annoncé de la pluie ! » Trop tard, Reese était déjà sortie, un peu comme une gamine impatiente d’aller faire son tour en voiture, bien que là, en réalité, ce soit surtout s’aérer la tête en pleine campagne qui intéresse plus la jeune femme. A Philadelphie, la nature n’était présente que dans les grands parcs et bien qu’elle ait appris à découvrir bien d’autres choses depuis qu’elle traversait le pays, un brin de nature ne lui faisait jamais de mal et son meilleur prétexte était probablement le bébé qu’elle portait, ainsi que la pureté d’air dont il aurait besoin pour bien se développer. Elle se gara ainsi assez loin, histoire d’avoir un maximum de marche possible : elle avait envie de marcher, marcher, s’enfoncer dans l’inconnu, hésiter sur des chemins, se croire perdue. Au moins, elle ne penserait pas à son esprit, à ses tourments ou aux questions incessantes qui ne cessaient de chantonner dans sa tête. Elle penserait plan, nord ou sud, voire réseau téléphonique, et c’était toujours moins encombrant que tout ce qui la tracassait jusque là. Quand bien même la présence de Poet soit une aide essentielle à ce qu’elle sorte la tête de l’eau malgré tout, il y avait toujours ce besoin de solitude chez elle, cette certitude qu’elle au moins, elle ne se trahirait jamais, pas comme d’autres l’avaient déjà fait. Elle souffla, poursuivant sa route pendant de bonnes dizaines de minutes, s’arrêtant parfois pour observer la vue que l’endroit lui offrait, sur la petite ville de Bishop Hills ou sur la route qui s’y traçait au-delà et qu’elle espérait reprendre. Vers l’Ouest. Quelque part. Une fuite quelconque. Ici, elle ne retrouverait plus son ex mari, elle ne retrouverait plus Eliezer. Parce que pour l’un comme pour l’autre, elle était partie. Ils l’avaient mérité. Alors pourquoi est-ce qu’elle devait se sentir aussi coupable ? La pluie interrompit ses pensées, et elle leva les yeux vers le ciel comme pour s’assurer que c’était bien une grosse averse matinale qu’elle se prenait sur la tronche. Oui, depuis quelques temps il faisait chaud comme tout et Poet avait eu raison : comme souvent. Pinçant les lèvres pour retenir un juron, la jeune femme entreprit de faire demi-tour, tout son esprit à présent focalisé sur le chemin à suivre, la rapidité d’action et surtout, la prudence de ne pas glisser : efficace cette balade pour lui faire oublier temporairement ses soucis ! « Rah mais non. » Elle râlait dans sa barbe, alors qu’à présent, l’averse l’avait entièrement trempée, et qu’elle ne pouvait plus que se retrouver à trembler légèrement sous le froid : un rhume, c’était bien la dernière chose dont elle avait besoin ! Mais il lui restait bien trop de route à faire avant de rejoindre la voiture de Poet et donc un quelconque endroit sec pour se réfugier. La meilleure chose à faire, s’imposa rapidement à son esprit : à savoir trouver un quelconque endroit pour attendre la fin de l’averse ; ça ne durait après tout jamais très longtemps. Le lieu idéal se profila à quelques mètres d’elle, un pont, surmontant visiblement ce qui n’était pas un cours d’eau très conséquent, elle le rejoignit ainsi avec précautions, manquant de trébucher à plusieurs reprises. « Saletés de rochers ! » Mais à peine fut-elle en dessous qu’elle remarqua une autre silhouette, un peu plus loin. Cet air parfaitement nonchalant, surtout cette veste. « Eliezer ? » Fut le premier mot qui sortit de sa bouche, interdite, surprise. Elle avait beau ne pas être croyante, ce hasard avait tout d’un indélicat traquenard. Ainsi, elle lui fit brusquement dos, croisant ses bras sur sa poitrine, crispée. Pourvu qu’il n’ait même rien entendu, qu’elle se fasse invisible ou caméléon sous ce pont, que cette pluie à la con s’évapore ! Des hypothèses toutes aussi débiles les unes que les autres. « Eh ben… je suis forcément en train de dormir encore. Un saleté de cauchemar… ouais. » Elle parlait à elle-même, bien entendu, dans sa barbe, alors que tout son esprit, malgré ses efforts, était focalisé sur l’instant à venir où ses pires craintes se confirmeraient : à savoir que la honte qui l’envahissait était bien réelle, et qu’elle ne pouvait pas s’enfuir maintenant.
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Eliezer M. Jagger-Holmes
Eliezer M. Jagger-Holmes

⊹ and now she's gone, they couldn't stay together


MILES PARCOURUS : 39
ROADIEN DEPUIS LE : 07/05/2012
TON AVATAR : josh dallas.
CRÉDITS : shiya (avatar), uc.

GIVE ME YOUR HAND

ÂGE DU PERSONNAGE : trente ans.
AMOUREUSEMENT : célibataire.
ARRIVÉE : pour le moment, il veut aller jusqu'à los angeles.
SES GRANDES ÉTAPES : atlanta (georgie), miami (floride), little rock (arkansas), las vegas (nevada), oklahoma city (oklahoma), bishop hills (texas).

ROAD PLAYLIST : ⊹ the all american rejects - drive away. ⊹ the beatles - hey jude. ⊹ the undetones - here comes the summer. ⊹ nirvana - come as you are. ⊹ kiss - i was made for loving you. ⊹ queen - i want to break free.

★ leave the rest unspoken (reese & eliezer) Tumblr_m3ptfdEqBL1r6kj3io2_250


MessageSujet: Re: ★ leave the rest unspoken (reese & eliezer)   ★ leave the rest unspoken (reese & eliezer) Icon_minitimeDim 13 Mai - 23:17


leave the rest unspoken
ft. reese & eliezer





C’était une sale journée qui s’annonçait. Le ciel grisant semblait indiquer que la pluie finirait par tomber tôt où tard. Constatation qui vint à l’esprit d’Eliezer alors qu’il fixait la ville depuis la fenêtre de sa chambre d’hôtel. Les bras croisés contre sa poitrine, il réfléchissait à ce qu’il allait bien pouvoir faire aujourd’hui. Il n’était pas arrivé en ville depuis bien longtemps et il n’avait même pas prit le temps de la visiter, pourtant, vu la superficie de le ville, ça ne semblait pas être une chose trop longue à faire. Hier soir en allant se coucher, il s’était dit qu’il consacrerait sa journée, ou du moins sa mâtiné à explorer les moindres recoins de cette petite ville, idée qu’il avait eu comme ça avant de s’endormir. Idée sans doute un peu stupide puisqu’au fond, il s’en fichait. Il n’allait pas rester longtemps en ville. Lykke l’avait déposé là, maintenant, il n’avait plus qu’à trouver un moyen d’aller à Los Angeles. Ceci dit, quand on a voyagé quelques temps avec une fille comme Lykke, prendre la route avec quelqu’un d’autre est sans aucun doute une chose compliquée, après tout Lykke était une fille unique. Tout comme Reese. Un léger soupire s’échappa de ses lèvres, voilà qu’il repensait à Reese, aux kilomètres parcourus ensemble, à cette séparation qu’il n’avait pas vraiment comprise, maintenant il savait ce qui s’était passé entre eux deux, c’était étrange ce qui les avait liés, maintenant, elle hantait ses pensées jour et nuit et il ne savait même pas où elle pouvait se trouver à l’heure actuelle. Il jeta un dernier coup d’œil vers le ciel avant de décider de sortir de sa chambre, tant pis pour la météo, il n’avait pas envie de passer la journée à broyer du noir dans sa chambre d’hôtel. Il enfila rapidement sa veste avant de quitter sa chambre et commencer sa visite en solitaire de la ville. Il fit rapidement le tour du centre ville avant de s’arrêter dans un café pour y prendre un rapide petit déjeuné, ce qu’il n’avait pas fait en quittant l’hôtel. Une fois son café avalé, il décida de quitter les lieux pour aller voire plus loin. Il eu le droit à un sourire de la part de la serveuse qui lui rappela de ne pas trop trainer dans les rues, il allait pleuvoir, mieux encore elle précisa qu’un orage risquait d’éclater. C’était vraiment une journée merdique qui s’annonçait, mais il était trop têtu pour envisager de rentrer à l’hôtel ou pour aller s’enfermer dans une salle de cinéma, de toute façon, s’il y avait de l’orage, le cinéma risquait une panne de courant ce qui serait embêtant au beau milieu d’un film, enfin bref, pas question d’arrêter la sa petite visite de la ville, ainsi, il décida se s’enfoncer vers le sud de la ville, là ou régnait les champs et le calme. Les mains dans ses poches, ils prenait le temps de regarder et d’apprécier les lieux. Il venait de Chicago, une ville qu’il n’avait quitté que pour d’autres grandes villes comme New-York quand il était plus jeune. Il n’avait jamais vu ce genre de paysages avant de prendre sa voiture et de quitter la ville. Il se souvenait parfaitement d’avoir passer des heures à scruter l’horizon depuis la fenêtre de son bureau à cette époque où il passait ses journées en costard cravate a essayer de convaincre des clients fortunés de signer des contrats avec la boite de son beau-père. Depuis sa fenêtre, il ne voyait que des buildings et des lumières qui ne s’éteignaient jamais. Il savait bien qu’au delà les buildings et autres aménagement typique des grands centres-villes, il y avait des endroits comme Bishop Hills ou l’air semblait moins pollué, le paysage plus beau à regarder mais il n’avait jamais imaginer qu’un jour il quitterait son bureau qui surplombait la ville de Chicago pour venir perdre du temps à observer des paysages de campagnards. D’ailleurs, il devait admettre qu’il préférait ce genre d’endroit, c’était plus agréable, moins bruyant et il était si loin de la pression qu’il ressentait au quotidien au bureau. Il avait bien fait de quitter Chicago pour voyager à travers le pays, même s’il ne doutait pas que ça avait du mettre son beau-père hors de lui, lui qui comptait sur son beau fils dans son travail, lui qui pensait que lui promettre qu’un jour il deviendrait le président de son entreprise suffisait à lui rendre la vie plus belle. Il avait tout de même du regret pour sa sœur cadette qu’il avait laissé là bas, forcée d’épouser un homme dont elle n’était pas amoureuse. Il espérait simplement que sa fuite à lui, lui fasse comprendre qu’elle pouvait fuir elle aussi, qu’elle n’était pas obligé d’épouser un homme contre sa volonté, elle méritait tellement mieux. Peut-être qu’un jour il devrait songer de rentrer à Chicago, juste pour l’emmener avec lui, pour qu’elle n’ait pas à passer sa vie auprès d’un homme qu’elle n’aimait pas, enfin, il n’était pas le mieux placer pour juger ainsi les histoires d’amour, après tout, celle dont il était amoureux avait disparue sur les routes des États-Unis.

La pluie le coupa dans ses nombreuses pensées. Quelques gouttes venaient de s’écraser sur son visage. Il eu à peine le temps de lever les yeux vers le ciel que la pluie se fit bien plus forte et bientôt le calme de la ville fut rompu par un fort grondement, voilà l’orage qui arrive, il ferait mieux de trouver un endroit où s’abriter, après tout, se prendre la foutre dans la tronche n’était pas vraiment au programme. Il s’éloigna, suivit plusieurs sentiers en trottinant, sans avoir la moindre idée d’où il allait, il se contentait d’avancer à l’aveuglette, distinguant assez mal ce qui se trouvait au delà du rideau de pluie devant ses yeux. Finalement, c’est complètement trempé qu’il aperçu un pont un peu plus loin, ça semblait de loin être le meilleur, ou du moins le seul endroit sous lequel il pouvait s’abriter. Il se précipita vers le dit pont, ce n’est qu’arrivé en dessous qu’il remarqua qu’il n’était pas le seul à avoir décidé de s’abriter sous ce pont. Il regarda la jeune femme sourcils froncés, comme s’il ne croyait pas à ce qu’il voyait. Il y avait une chance sur combien pour qu’il tombe sur Reese sous un pont alors qu’il cherchait à éviter la pluie dans une petite ville paumée au fin fond du Texas ? Très peu, vraiment très peu. Pourtant, il n’avait pas bu de coca cola zéro récemment. Cette réflexion qui traversa son esprit lui fit réaliser qu’il ferait mieux de regarder un peu moins la télévision, ou d’au moins zappé les pub, parce que les regarder n’aide de toute évidence pas ses pensées à être complètement cohérentes. De toute évidence, elle n’avait toujours pas digéré de l’avoir trouvé au lit avec une autre femme, en même temps il n’était pas censé deviner que ça pourrait la vexer, de toute façon il ne comprenait rien aux femmes. « Un cauchemar ? Ravi d’apprendre que c’est ce que je représente pour toi … » Il était quand même un peu déçu, certes, il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui saute dans les bras si jamais ils se retrouvaient, quoi que rien que le fait qu’ils se retrouvent avait semblé improbable aux yeux d’Eliezer avant qu’il n’arrive sous ce pont, alors il aurait bien eu le droit d’imaginer qu’elle puisse lui sauter dans les bras. « Depuis que tu es partie, j’arrête pas de penser à te retrouver parce que … je voudrais m’excuser … » C’était bien la première fois qu’il s’excusait sans vraiment être sur du pourquoi il devait s’excuser. Certes, Lykke lui avait parfaitement bien fait comprendre qu’il n’était qu’un imbécile qui n’avait pas su comprendre ni les sentiments de Reese ni les sien à lui, mais il restait un doute après tout, Lykke n’avait jamais rencontré Reese, elle n’avait pas pu l’analyser comme elle n’avait fait avec lui, cela dit, elle avait vu juste quant à ses sentiments à lui alors la seule chose qu’il pouvait faire maintenant c’était s’excuser et attendre que la pluie se calme même s’il avait l’impression que Reese partirait avec la pluie et qu’il resterait de nouveau seul alors qu’elle continuerait de hanter ses pensées.
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L. Reese Tragger
L. Reese Tragger




MILES PARCOURUS : 104
ROADIEN DEPUIS LE : 06/05/2012
TON AVATAR : ginnifer goodwin.
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ÂGE DU PERSONNAGE : 27 ans.
AMOUREUSEMENT : divorcée, depuis peu, mais c'est compliqué.
ARRIVÉE : la côté ouest, l'image d'une nouvelle vie, le soleil d'un avenir plus plaisant et une toute nouvelle mer.
SES GRANDES ÉTAPES : elle, lui, eux ; toutes ces rencontres, le grand canyon, les grands déserts, les rocheuses et même ces motels miteux, la vie tout simplement.

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MessageSujet: Re: ★ leave the rest unspoken (reese & eliezer)   ★ leave the rest unspoken (reese & eliezer) Icon_minitimeMar 15 Mai - 18:27


“CHAPTER I, LEAVE THE REST UNSPOKEN
and i don't know which path to take."
♪ ♫ ♩

Dans la vie de tous les jours, et jusque là… et dans la mesure du possible qui plus est, Reese avait toujours été une jeune femme plutôt clémente envers les événements et les éléments. Il pleuvait ? Eh bien, en temps normal elle se contentait de poursuivre sa route en faisant plus attention que d’ordinaire, n’en devenant pas moins de moins bonne humeur ou encore plus exécrable que d’habitude. Rares étaient donc les choses susceptibles de la mettre de particulière mauvaise humeur dans sa vie à Philadelphie. Quoique, il fallait avouer que retrouver son mari sur son bureau avec une de ses assistantes avait, malgré sa bonne volonté, été un bon élément pour foutre sa journée en l’air et renvoyer ses bonnes volontés au fin fond du néant de son être. Mais ici, à Bishop Hills au Texas, si elle ne s’était pas levée d’humeur particulièrement mauvaise ce matin, toujours rattrapée par ses vieilles hantises, ses indescriptibles regrets dont la plupart n’avaient aucun fondement, la pluie n’avait en rien alourdi son humeur, et tout aurait pu se dérouler pour le mieux dans le meilleur des mondes si seulement… elle n’avait pas aperçu ce foutu pont avec la ferme intention d’aller se réfugier dessous le temps que l’averse ne se calme un peu. Quelle idée débile ! D’autant plus que s’il se mettait à y avoir de l’orage, cet abris de fortune représenterait plus un danger qu’un abris, mais elle n’en avait pas été encore là au moment où elle avait glissé sur les rochers pour rejoindre l’endroit encore sec. Si seulement, si seulement elle avait pu se contenter de poursuivre son chemin, de retrouver la voiture de Poet, et de se réfugier là-dedans et pas autre part le temps que la pluie – ou l’orage et là elle aurait été en sécurité – ne passe. Peut-être est-ce sa bêtise, ou cet indélicat hasard qui la mettait dans une situation si inconfortable qui rendit tout amer subitement, alors qu’elle serrait les dents, pinçait les lèvres suite à sa remarque. Sous les ponts, le son avait la mauvaise idée de résonner, se répercuter un peu contre toutes les parois, plus particulièrement en temps de pluie, histoire qu’aucune formule ingrate persiflée entre de mauvaises lèvres, n’échappe à tout l’auditoire présent. Bien entendu, évidemment, la réaction d’Eliezer, l’intrus qui squattait son dessous de pont, ne se fit pas attendre. Pendant le court laps de temps dans lequel elle resta encore dos à lui, la jeune femme leva les yeux au ciel, retenant un lourd soupir qui montrait parfaitement ô combien elle trouvait la réponse de son interlocuteur déplacée. Certes, certes, elle aurait pu être de meilleure foi et seulement se retourner, mais il n’avait probablement aucune idée de quels sauts infernaux pouvaient faire les hormones d’une femme enceinte. A cette pensée, elle resserra ses bras autour de sa poitrine, comme si ça lui permettait de se protéger un tant soit peu. « Oh pitié, ne fais pas ta victime. Combien de personnes peuvent prétendre vivre ça hein ? Aller se promener tranquillement après une nuit somme toute merdique, pouvoir profiter de la nature quoi ?! Quinze minutes en tout avant de se prendre une averse sur la tronche pour finalement se réfugier sous un pont, ce qui est une très mauvaise idée d’ailleurs, et y retrouver… toi. » Oui, oui, peut-être qu’il faisait bien partie de son cauchemar, probablement même ! Mais elle préférait ne pas s’enfoncer encore plus dans son monologue et heureusement pour elle, elle avait eu l’occasion de remplacer « y retrouver le pauvre type, le seul gars que toute la planète qui n’a aucune jugeote et qui couche avec des inconnues plutôt que d’ouvrir les yeux sur la triste réalité de la pathétique fille qui lui sert de chauffeur ! » par « toi ». Honteuse d’avoir autant parlé, elle ferma les yeux quelques instants, tentant malgré tout de garder un semblant de dignité, bien qu’intérieurement, elle soit dores et déjà occupée à s’insulter mentalement. « T’en fais pas. C’est pas toi le cauchemar. Pas juste toi en tout cas. » Okay, qu’elle arrête avec la franchise. Désespérée comme elle l’était, tout ce qu’elle trouva à faire, c’est se laisser tomber, assise sur un rocher déjà trempé. Qu’importe, elle ne pouvait pas être plus mouillée qu’à l’instant présent.

Son regard, jusque là adepte de se défiler de tous les côtés comme pour trouver un quelconque échappatoire, se fixa sur le jeune homme alors qu’il reprenait la parole. Elle se prit à le sonder quelques instants, revenant sur ces moments peu fameux de leur voyage ensemble. Qui sait. Il ne semblait pas totalement convaincu par ce qu’il faisait, aussi sincère puisse-t-il potentiellement être dans ses excuses. Normal, c’était un homme et aux yeux de ceux-ci, ils n’avaient jamais besoin de se repentir de quoique ce soit. Oui, elle aussi elle commençait à penser qu’elle commençait à avoir une vraiment mauvaise image des hommes avec tout ça. Peut-être que finalement il trouvait sa réaction débile et injustifiée. Parce qu’il n’avait pas eu l’impression de pouvoir comprendre la trahison qu’elle avait ressentie au moment où elle les avait vus. Lui, avec une autre femme. Lui, un homme qui ne lui appartenait certainement pas, qu’elle connaissait à peine et… Bien souvent elle avait trouvé sa réaction idiote, avant de ressentir le poids de cette nostalgie sur ses épaules, et comprendre à nouveau pourquoi elle avait eu besoin de fuir. Le fuir lui et toute la honte qu’elle ressentait à l’idée de s’être bercée d’illusions avec un total inconnu. Le fuir lui et toute l’incertitude qui l’avait saisie à ce moment là. Si elle s’était écoutée ce soir là, elle aurait probablement fait demi-tour à Philadelphie, cette ville qui, semblait-il, lui allait si bien, un refuge dans lequel aucun homme ne reviendrait la blesser. « C’est pas la peine. J’aurais pas du réagir comme ça c’était… stupide. » Son regard s’était perdu dans le vague, le temps de prononcer les derniers mots de sa phrase. Oui, c’était stupide qu’elle se soit accrochée comme ça à ce qui semblait être un attachement à sens unique. Il allait de femme en femme, et elle n’était pas une de celles qui attiraient son attention, incontestablement. Elle n’avait de toute manière pas été à la hauteur pour sauver son mariage, alors bon. Mieux valait qu’elle ne cherche pas plus loin au niveau des histoires de cœur, elle avait comme l’impression d’avoir donné son compte. « Je suppose que… j’avais besoin de reprendre la route, seule. Et que c’est mieux comme ça de toute manière. » Comme elle se l’était dit, le jour où elle était partie de chez elle : c’était mieux qu’elle parte sans se retourner, sans espérer quoique ce soit de plus de la part de son ex mari que de vagues excuses sans réelles pensées. Elle ne voulait pas vivre ce genre de moment avec Eliezer, ça la lassait bien trop. Toujours assise, elle replia ses genoux contre sa poitrine, soupirant légèrement comme pour reprendre contenance. « En tout cas, je pensais pas qu’il pourrait faire aussi froid dans un coin comme le Texas. » Peut-être était-ce parce qu’elle était mouillée, qu’elle sentait des gouttes d’eau glisser dans son dos, et ses vêtements lui coller à la peau. Elle frissonna légèrement, avant de se décider à se relever, faire quelques pas comme si ça permettrait qu’elle se réchauffe un tant soit peu. « J’espère que ça passera vite. » Tout était dit, selon elle. Et elle n’avait pas envie de s’attarder. Et quand bien même elle s’attarderait, elle aurait droit à toute l’inquiétude de Poet une fois qu’elle rentrerait. En plus, elle ne tenait pas spécialement à être enrhumée en plus d’être enceinte.
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MessageSujet: Re: ★ leave the rest unspoken (reese & eliezer)   ★ leave the rest unspoken (reese & eliezer) Icon_minitime

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