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“and I give you hell”


feat. amber heard ; crédit aheardgifs@tumblr

⊱ NOM : haon ⊱ PRÉNOMS : azur, ruth ⊱ ÂGE : vingt-cinq ans ⊱ DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 13 mais 1987, addison, alabama. ⊱ NATIONALITÉ : américaine. ⊱ EMPLOI : en recherche d'emploi, donc pour l'instant au chômage. ⊱ STATUT SOCIAL : célibataire volage ⊱ CARACTÈRE : impulsive, tête brûlée, franche, sans-attache, drôle, sarcastique, solitaire, indomptable, violente, joueuse, maline, ambitieuse ⊱ GROUPE : walk away

⊱ ELO : don't bring me down ⊱ KAYNE WEST : stronger ⊱ SUB FOCUS : out the blue ⊱ THE ROLLING STONES : sympathy for the devil ⊱ ANGUS & JULIA STONE : i'm not yours

Lorsqu'Azur se retrouve confronté aux sentiments et que le choix ne dépend que d'elle, elle fuit. C'est tellement plus simple de se berner et d'échapper à la réalité. ⊱ Très féministe, elle est très sensible à ce sujet-là, elle a horreur d'entendre un sous-entendu à propos d'une quelconque stupidité de la femme, que ce soit pour faire un créneau comme pour porter une valise, et si jamais cela arrive, elle s'énerver et cogne. ⊱ Elle n'a jamais connu son père qui s'est barré en la laissant, elle et sa mère, en plan à l'hôpital alors que cette pauvre femme attendait de l'homme qu'elle aime qu'ils les ramènent à la maison, pour vivre une vie de famille. Ce qui l'a indirectement énormément affectée dans ses choix malgré le fait qu'elle clame se foutre éperdument de ce crétin. ⊱ Azur a autant de patience qu'un gamin de deux ans qui attend son biberon. Ce qu'elle le veut, elle le veut maintenant, et pas tout-à-l'heure, malheureusement ce défaut lui a valu plusieurs remarques de la part des gens. ⊱ La jeune femme prétend se foutre de l'opinion des autres ainsi que des autres, d'où ce choix de vie, mais elle a le coeur sur la main. Elle a juste pas besoin de reconnaissance : les gens serviables ont l'air faibles. Elle ne veut pas avoir l'air d'une cruche que l'on peut tromper en deux minutes. ⊱ Son film préféré est Beignets de Tomates Vertes, elle s'est toujours identifiée à Idgie Threadgood, le personnage principal. Elle a d'ailleurs lu le livre une bonne vingtaines de fois sans jamais s'en lasser. ⊱ Commence sa journée avec une pomme, rien d'autre. C'est certainement complètement stupide mais elle est de mauvaise humeur avant d'avoir eu sa pomme. Certains c'est le café, elle c'est ça.. Chacun son truc... ⊱ Possède un flingue qui est rangé dans sa boîte à gants, on ne sait jamais, hein. Elle a eu l'occasion de tirer avec, mais aux dernières nouvelles il n'y a eu aucune victime. ⊱ Elle s'entraîne dès qu'elle le peut à la course, elle aimerait faire le Marathon, mais disons qu'elle stagne un peu pour l'instant, hum. ⊱ Tient plutôt bien l'alcool, sa boisson préférée reste les Mojitos. Mais avec une bière ça peut aussi le faire. Et si vous avez du Champagne, c'est encore mieux!

⊱ LA VIE DE NOMADE, DE "ROADTRIPER", QU'EST CE QUE ÇA REPRÉSENTE POUR TON PERSONNAGE ? Lorsqu'elle était petite, Azur entendait souvent beaucoup d'histoires sur les routards, sa mère lui contait les aventures de Keith, un garçon volage que seul la route et le chemin savaient dompter. Cette liberté décrite par sa mère lui a donné goût à tout cela, goût à tout quitter sans même regarder derrière elle. Rien ne lui procure ce sentiment intensif de liberté que de conduire dans sa voiture l'esprit libre, se foutant de la direction. Car, l'important, c'est le voyage, non ? Ce mode de vie est similaire au caractère d'Azur. Sans attache, avide de liberté, venir sans prévenir et quitter tout le monde sans un au revoir. C'est peut être aussi cette peur que l'on s'attache à elle. L'air de rien, ça lui fou une peur bleue. Elle a l'impression que dès que quelqu'un commence à vous apprécier, vous vivez dans l'attente de l'autre. Azur ne veux pas dépendre de quiconque, elle préfère filer au gré du vent. L'attrape qui pourra...

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far away from home

⊱ TON PSEUDO : overtones, mais dark norris pour toi. ⊱ TON PRÉNOM : lola ⊱ TON ÂGE : dark norris ne donne pas son âge. ⊱ FRÉQUENCE DE CONNEXION : 7/7. ⊱ TON AVIS SUR LE FORUM : sublime ⊱ OU L'AS TU TROUVÉ ? : bazzart, la référence . ⊱ UNE ULTIME BAFOUILLE : je suis la fille issue de l'union de chuck norris et de dark vador.

Il était quatorze heures. Une femme attendait, assise sur ce banc. Loin de tout. Elle réprimait ses larmes. Il viendrait. Ne le lui avait-il pas promit ? Il était un homme de parole, tout de même. Du moins, c'était ce qu'il lui avait montré de son caractère. Et elle restait là, un nourrisson dans les bras. Oh, quelle serait sa tête lorsqu'il verrait le petit ange dont il était le père. Un délicieux frisson parcourait le corps de Mary Hills. L'homme qu'elle avait rencontré buveur, sans-attache et frivole, et qu'elle avait changé. Il était devenu l'homme idéal. Attentionné, doux et fidèle. Elle croyait l'avoir changé. Elle pensait en avoir eu la capacité. Après tout, elle lui avait tout offert. Son cœur, sa virginité, son âme. Il aurait pût la briser en une seule et unique parole. Mais cela n'avait pas d'importance puisqu'il viendrait. Pourtant, ce que Mary Hills ignorait, c'est que cet homme ne vivait que pour la liberté. Il séduisait les femmes, leur faisait croire à une idylle sincère possible et les quittait dès que celles-ci commençait à converser de rencontre avec les parents, d'enfants, de mariage. Toute ces choses qui n'ont jamais été à son goût. Il ne comprenait pas comment l'on pouvait envisager de vivre le restant de ces jours aux côtés de la même femme, dans la même ville, avec les mêmes gens. Il aimait l'aventure et la routine était son tue-l'amour. Alors pourquoi être resté si longtemps au près de cette femme qui tentait de l'enfermer dans une cage ? Peut être commençait-il à nourrir des sentiments. Ah, l'horreur. Les sentiments, ce truc qui vous bouffe les tripes et qui vous enchaîne à quelqu'un, ce qui vous empoisonne et vous détruit. Ce truc sans lequel pleins de gens ne pourraient vivre.
Jack Haon n'est jamais revenu chercher la mère de son enfant à l'hôpital. Celle-ci a attendu sept longues heures avant de ne plus supporter le soleil. Elle est rentrée chez ses parents, honteuse d'avoir été engrossée par un idiot dont elle était tombée amoureuse avec une facilité remarquable. Lui est simplement reparti sur les routes.
C'est ainsi que Mary Hills a dû faire ce qu'elle avait toujours redouté tout au long de sa vie. Cette énormité qui lui bouffait les tripes. Élever un enfant seule. Oh bien sûr, elle savait que ça n'était pas non plus la fin du monde, mais ça la brisait. Elle se sentait souillée. Et cet enfant, aussi beau aurait-il pût être ne faisait que lui rappeler Jack. Mais quelle honte également était-ce de s'être fait jetée sans même un au revoir. Pas un mot, pas une explication, rien. Et Mary Hills demeurait inconsolable, loin de l'homme qu'elle n'eut jamais cessé d'aimer.

Lorsque sa fille était petite, Mary Hills lui racontait les péripéties d'un homme qui passait sa vie sur la route. Elle se noyait dans ses histoires à chaque fois, se reconstruisant une réalité. Elle racontait que cet homme s'appelait Keith et qu'il voyageait depuis toujours car la liberté était sa seule maison. Mais Mary Hills rajoutait qu'il avait beau avoir côtoyer et séduit des dizaines de femmes qu'une seule restait ancrée dans son cœur. Alors qu'en réalité, Jack avait oublié Mary dès qu'il fut rentré en contact avec le cuir de sa voiture. Elle resterait à jamais une fille parmi tant d'autres. Une banale amourette qui était condamné à croupir dès leur rencontre mais que Mary tentait de faire vivre dans son imaginaire.
Azur grandit ainsi dans cet univers instable dans un petit village situé en Alabama. « Il est où, Jack ? » Demanda Azur au cour de sa seizième année pour la première fois. Elle ne l'appelait pas papa. Il ne l'était pas, il ne l'avait jamais été. Cette question retourna Mary Hills. Elle s'attendait bel et bien à une question pareille un jour où l'autre, mais elle pensait qu'elle partagerait alors sa vie avec un autre homme, et que cet homme pourrait l'épauler au moment de répondre. Mais elle était seule et encore amoureuse. Même après quatorze ans. « Pardon, ma chérie ? » Miaula la voix incertaine et brisée de sa génitrice, faisant mine de n'avoir pas entendue ce que sa fille venait de lui demander. C'était encore douloureux, de parler de Jack ; ça n'était pas comme lorsqu'elle racontait les histoires de Keith l'intrépide. Oh non, là, c'était tellement plus simple. Mais Jack, c'était une toute autre histoire. Azur prit place à côté de sa mère sur le divan et répéta doucement sa question. Les yeux bleus océans de Mary Hills s'emplirent de larmes qu'elle essuya aussitôt en sortant de son chemisier un petit mouchoir brodé à la main. « Je ne sais pas. » Azur fronça doucement les sourcils, l'air compatissant. Elle se foutait de son père, mais elle avait besoin de savoir, c'était malgré tout un manque qui se créait dans tout son être. « La dernière fois que je l'ai vu, c'est quand tu es née. Il n'est jamais revenu... je.. je sais pas. »

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Un jour, c'est arrivé, comme ça. Azur avait dix-huit ans. Elle a descendue les escaliers, a posé ses valises sur le sol du salon et a annoncé son départ à sa mère. Cette dernière la supplia de rester auprès d'elle, lui balançant toute sorte de choses pour qu'elle culpabilise, lui rappelant qu'elle l'avait élevé seule. Mais la blonde n'en pouvait plus de cette épave qu'était sa mère. Finalement, elle était comme son père. Sans-attache. Elle a simplement enlacé sa mère, en silence, puis elle a prit sa caisse et s'est cassée. Jamais elle n'est revenue. Cela fait désormais six ans. Mary Hills a comprit qu'on ne pouvait finalement pas dompter les gens. Qu'ils venaient comme ils s'en allaient de nos vies. Elle a simplement fermé la porte derrière sa fille et est retournée sous ses draps à se lamenter. La vie, cette sale race.

BISHOP HILLS, TEXAS. Cela fesait maintenant une heure que la blonde est dans sa voiture décapotable toute pourrie, les cheveux aux vents, quand son portable sonne dans sa poche. Elle le sort. "George Jr. Seadow" Mhm. Mauvais signe. George Jr. est le fils du maire de la petite bourgade en Alabama d'où est issue Azur. Celui avec qui elle a perdu sa virginité dans un hangar craignos avec du AC/DC en musique de fond parce que "ça fait vachement plus cool comme ambiance.", lui et la jeune femme n'ont plus eu de contact depuis qu'elle est partie sans prévenir. Jamais il ne l'avait appelé et elle l'avait déjà oublié. Elle s'arrêta sur le bas-côté et décrocha. « Georgy, toujours en vie après tout c'temps mon vieux?» Lança-t'elle d'une voix enjouée en collant le combiné pour mieux entendre. George Jr. n'avait que trente ans. Elle ne percevait qu'une respiration saccadée. « J't'appelle pas pour déconner. C'est important. Quelque chose est arrivé à ta mère. » La bouche d'Azur s'ouvrit, peut être pour dire quelque chose, pour hurler, pour rire. Mais rien ne sortait. Elle avait beau vouloir essayer que le son restait là, coincé dans sa gorge. La blonde était totalement perdue, désorientée. Alors elle raccrocha et lâcha son portable sur le siège du passager de devant et grimpa dans sa voiture. Elle alla à fond, roulant jusqu'à ce qu'elle trouve un petit motel potable, et elle s'y posa. Combien de temps? Aucune idée. Elle avait juste besoin d'évacuer.
Quelques semaines plus tard, elle reçut une lettre de George Jr. Seadow, il avait réussi à choper l'adresse du motel Dieu seul sait comment puisqu'il n'était pas censé savoir où se trouvait la jeune femme. Elle attendit deux heures avant de l'ouvrir, les yeux perdus sur l'enveloppe. Puis elle déchira cette dernière et y trouva ses six mots de l'écriture incertaine de sa mère. « Tu iras bien, j'ai confiance. Désolée. » Puis un autre mot écrit par George Jr., l'informant que sa mère s'était suicidée, parce que la pauvre femme était seule et devenait folle à tourner en rond dans sa maison. Et Azur ne sentit que de la rage. Comme si six petits mots pouvait effacer la perte d'une mère. Comme si cela pouvait l'excuser. Azur brûla la lettre et alla se réfugier sous le draps de la chambre du minuscule motel se jurant de ne plus jamais perdre personne pour la simple bonne raison qu'elle ne s'attacherait plus et que l'on ne s'attacherait plus à elle. La vrai vie, le vrai sentiment de ne vivre que pour la route et pour la liberté envahissait pour la première fois Azur. La liberté, ça n'était pas de rouler sans s'arrêter. Pourtant, elle se sentait prisonnière dans l'entre des Sentiments. Perdue entre haïr et regretter sa mère dépressive qui n'a jamais tourné la page sur le fait que Jack ne l'avait jamais aimé, il était parti avant.

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